Aurélie et son secret (les éditions Oskar)
Article sur le blog "des encres sur le papier"
Depuis toute petite, Aurélie se sent différente. Ses frères et sœurs la trouvent bizarre , ses parents ne savent plus comment réagir face à ses comportements. Elle ne peut compter que sur sa grand-mère, dont elle est très très proche. Mais un jour, Aurélie découvre une chose qui va à jamais changer son existence...
Dès le début, Aurélie est touchante. Elle nous émeut de façon assez incroyable et bouleversante. Abordant le thème de la différence (d'ailleurs la couverture en donne déjà l'idée), Sabine du Faÿ nous offre une magnifique histoire poétique. Il est impossible de ne pas y être sensible. Le fait qu'il n' y ai pas d'âge pour Aurélie (juste une mention de "âge de raison") donne au roman un côté dramatique, augmentant plus encore ce sentiment de différence. Je ne vais pas dévoiler le secret de l'héroïne, mais ce dernier renferme un message que je trouve très beau. "Aurélie et son secret" est un récit que je trouve poignant et que je recommande à tous !
L'Enfant, le renne et le loup (les éditions du Seuil)
Article sur Opalivres
Clair de Lune est un petit garçon tsaatane.
Il vit avec ses parents dans l’extrême nord de la Mongolie où les hivers sont
très longs et très froids.
Leur richesse, c’est leur troupeau de rennes qui leur fournit lait et viande. Ils habitent dans un tipi.
Un jour, le père emmène son jeune garçon devant le troupeau et lui dit :
– « Il est temps pour toi de choisir ton compagnon ».
Clair de Lune doit donc choisir un jeune renne parmi le troupeau ; il en sera responsable et grandira avec lui.
Un jeune renne s’avance alors, approche son museau, le frotte contre le nez de Clair de Lune qui éclate de rire.
– « C’est toi que je choisis ! » s’exclame l’enfant.
L’enfant joue toute la journée avec l’animal.
La nuit, un hurlement réveille la famille…
C’est un loup qui s’est approché du campement.
Le père sort avec son fusil ; mais quand le jour se lève, il n’est toujours pas rentré…
Clair de Lune et sa maman sont très inquiets.
Que va décider le jeune garçon ?
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Voici une belle histoire très émouvante qui nous montre l’esprit de décision de l’enfant.
Aidé de son ami le renne, il réussit à sauver son père devenant ainsi un petit homme, un vrai Tsaatane, celui « qui chevauche les rennes ».
Des images superbes en pleine page accompagnent le texte : aux couleurs profondes et chaudes pour les scènes à l’intérieur du tipi ; et beaucoup plus froides et claires pour l’extérieur où la neige est reine.
Le Défi - Schram et Harrison (Tome 1) (les éditions du Jasmin)
Critique d'Ophelien sur Babelio
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On découvre les aventures d'un jeune garçon, Harrison et de son fidèle robot et ami Schram. le lien qui les unit semble indestructible et pourtant ils vont devoir affronter de nombreuses épreuves. L'univers que nous décrit l'auteure est futuriste, à la pointe de la technologie et réglé de façon à ce que tous les humains soient fonctionnels et productifs. On pourrait croire au départ à un monde parfait qui serait susceptible de nous plaire mais plus on avance dans le roman plus on découvre la face cachée d'un monde qui apparaît comme totalement lisse. Cette histoire m'a beaucoup fait penser à 1984 d'Orwell car on découvre des entités supérieures qui ont le contrôle sur tout et un monde où les personnes sont divisées en catégories. Harrison est un jeune garçon rêveur et curieux, tout le contraire de ce qu'un bon enfant doit être. Il va se poser des questions sur sa vie, sa famille et ce monde si particulier que personne d'autre n'ose poser et cela va l'entraîner dans des aventures qu'il n'imagine même pas.
J'ai beaucoup aimé ce livre pour plusieurs raisons : tout d'abord les personnages sont très attachants. J'avoue avoir eu une petite faiblesse pour le robot Schram que je trouve d'une douceur et d'une compassion absolue. Je pense aussi à Rose !
Non seulement les personnages sont attachants mais l'univers est foisonnant de détails et l'auteure a une imagination féroce. Tout est décrit et expliqué simplement.
Certes c'est un livre qualifié « jeunesse » et je trouve très bien de parler du sujet de l'environnement, des futures technologies et de l'avenir de l'homme à des plus jeunes mais je trouve que ce livre peut être lu par tout un chacun. J'ai 20 ans et ne suis plus si habituée à lire des livres jeunesse et pourtant… J'ai dévoré celui-ci parce qu'il a une faculté à poser les bonnes questions et à mener vers une réflexion au lieu d'exposer une histoire banale et sans intérêt.
En bref j'ai été totalement conquise par l'univers, la tendresse et la justesse de cette histoire. Je n'ai qu'une envie, lire la suite !
Monsieur Tilali (les éditions Elan Vert)
Article sur Opalivres
C’est l’histoire d’un petit garçon qui a baptisé un SDF qui dort sur un banc devant sa chambre : Monsieur Tilali.
Celui-ci dort à la belle étoile, sur la très chic place de Furstemberg. Ce n’est pas du goût d’un habitant qui demande de déplacer le banc. Plus de banc, plus de SDF.
Effectivement le soir même, plus de Monsieur Tilali sur la place de Furstemberg. L’enfant part à sa recherche et entraîne le vieux Monsieur qu’il a retrouvé endormi dans un renfoncement de porte jusque chez le «Roi» un monsieur influent du quartier.
Celui ci essaie bien d’acheter le petit garçon en lui proposant barbe à papa, trottinette, ou en le menaçant d’une punition mais l’enfant n’en démord pas, il veut le retour du banc pour Monsieur Tilali.
Alors le Monsieur important devant la grande détermination de ce petit bonhomme décide d’aider l’enfant. Il se colle un nez de clown («le clown a des pouvoirs que le roi n’a pas») et tous trois se rendent chez la personne qui a fait enlever le banc pour remettre celui-ci à sa place. Depuis, quand Monsieur Tilali chante le soir sur son banc, les gens du quartier ouvrent leurs fenêtres pour chanter avec lui…
Une fable moderne qui éveille à la différence, à l’acceptation de l’autre, qui montre qu’on peut lutter contre l’exclusion avec sensibilité, solidarité, empathie et cela sans beaucoup de moyen. L’idée que Monsieur Tilali reste dehors séduit le lecteur. Ce qui compte c’est qu’il soit passé du statut d’invisible (ou gênant) à celui d’un habitant «différent» mais d’un habitant «légitime» du quartier.
Les illustrations d’Eglantine Ceulemans sont pleines de vie. Ses personnages bien croqués et surtout la multiplication de ses points de vue (plongées, contre-plongées, plans américains…) donnent un plus à l’album. Son Paris de la nuit, avec ses réverbères, ses guirlandes est très esthétique et réconfortant.